Le film Wawu Divine Hope (L’espoir divin) raconte l’histoire de la ville de Hope Vale, située dans la péninsule de Cape York en Australie. Ici, le peuple Guugu Yimidhirr est profondément lié à sa culture aborigène et au divin. Chaque année, la semaine précédant Pâques, la tradition veut que la communauté se réunisse pour transformer le cimetière en un jardin rempli de lumières et de musique.
Rassembler les gens
Les familles viennent de près et de loin pour nettoyer l’église, ranger et décorer le cimetière, ajouter des fleurs fraîches et des lumières. Le dimanche à l’aube, elles organisent un service religieux dans le cimetière, où tout le monde chante des chants religieux en anglais et dans leur langue traditionnelle. Cette tradition de Pâques reflète les origines et l’histoire de ce peuple.
Le film Wawu Divine Hope a été tourné dans la ville natale du réalisateur Caden Pearson
Même si l’idée du film n’était pas nouvelle pour Caden Pearson, la réalisation et le financement ont été décidés à la dernière minute. La date limite de Pâques approchait à grands pas, mais tout s’est merveilleusement mis en place.
Bien que ce soit la saison des pluies et de la mousson et qu’il ait plu presque toute la nuit, le ciel était dégagé pendant la journée, au moment du tournage. Le tournage ayant lieu dans sa ville natale, Caden Pearson avait les relations et les contacts nécessaires pour tout mettre en œuvre.
L’événement est magnifiquement capturé dans ce film de 27 minutes, Wawu Divine Hope, par Caden Pearson, avec des images spectaculaires du réalisateur Randall Wood.
Un survivant du Guugu Yimidhirr explique le sens de la tradition
De nombreux anciens aborigènes de la tribu Guugu Yimidhirr sont des survivants qui ont été déplacés de force de Hope Vale et qui y sont retournés par la suite. C’est notamment le cas de Dorothy Rosendale, une ancienne aborigène, qui témoigne dans le film de la tradition du cimetière : « ce ne sont pas les morts que nous allons vénérer, nous vénérons Dieu et nous le remercions pour le temps que nous avons passé avec eux avant qu’ils ne nous quittent ».
Caden Pearson explique : « Il y a quelques années, alors que je me rendais chez ma tante, j’ai vu des guirlandes lumineuses clignoter dans l’obscurité en passant devant le cimetière de Hope Vale. J’étais stupéfait de penser que la technologie électronique avait fait son chemin dans cette humble tradition sans technologie. C’est alors que j’ai su qu’il était temps d’en faire un film ».
« Wawu Divine Hope est un film sur l’esprit de mon peuple, la nation Guugu Yimidhirr Warra, qui vit dans le petit village aborigène de Hope Vale, dans le coin sud-est de la péninsule de Cape York, dans l’extrême nord du Queensland. Wawu signifie " esprit ", " âme " ou " émotions " en Guugu Yimidhirr. Cette tradition unique a vu le jour pour rendre hommage aux anciens qui ont construit Hope Vale dans les années 1950, après avoir été déplacés pendant la Seconde Guerre mondiale ».
« Je pense que c’est à l’occasion de cette tradition que l’on peut vraiment voir le Wawu de notre peuple s’exprimer. Pâques est un moment très important pour la communauté. Nous nous réunissons au cimetière et les gens se mettent en quatre pour nettoyer et décorer les tombes de leurs proches ».
« Nous nous entraidons, nous partageons la peinture, les brouettes, les râteaux et les houes. Nous arrachons les mauvaises herbes, polissons les pierres tombales, répandons du sable de rivière et disposons des fleurs fraîches sur les tombes. Enfin, le dimanche de Pâques, un service religieux est organisé à l’aube dans le cimetière ».
Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : Aboriginal Easter Tradition Reflects the Heart of the People in the Film ‘Wawu Divine Hope’
www.nspirement.com
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