La pudeur a été un moyen de refléter la vision du monde et la vertu de la femme, en mettant en valeur à la fois son apparence physique et sa beauté intérieure. (Image : wikimedia / Daniel Naczk / CC BY-SA 4.0)
Au cours des millénaires, la pudeur a été un synonyme infaillible de beauté. Pour les femmes en particulier, la pudeur a été un moyen de refléter leur vision du monde et leur vertu, en mettant en valeur à la fois leur apparence physique et leur beauté intérieure.
Depuis le début de la civilisation, les gens portent des vêtements non seulement pour couvrir et protéger leur corps, mais aussi pour l’orner et le mettre en valeur. La propension à se parer, inspirée par le charme et la beauté que nous voyons dans la nature et la perfection que nous avons perçue dans les manifestations divines, fait partie de la nature humaine.
Si les normes esthétiques évoluent sans cesse - notamment en matière de mode -, les critères de discernement de la beauté et de la bienséance ne changent jamais. En évaluant simplement l’impact d’un look ou les messages qu’il transmet aux autres, nous pouvons juger de la justesse de notre apparence et de son impact sur notre réputation.
Explorons ce que signifie être une femme pudique et les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui pour cultiver une vertu aussi précieuse.
Il est courant d’associer la pudeur à des modes passées, comme les robes longues et amples de l’ère victorienne. (Image : wikimedia / Auguste Toulmouche / Domaine public)
Pourquoi la pudeur disparaît rapidement à notre époque
Il est courant d’associer la pudeur à des modes passées, comme les robes longues et amples de l’ère victorienne, les vêtements noirs et sévères des pèlerins ou les kimonos traditionnels et élégants du Japon. Aujourd’hui, la pudeur se retrouve dans les vêtements raffinés et taillés sur mesure de l’élite, mais on peut aussi s’habiller pudiquement avec des vêtements simples de tous les jours.
Malheureusement, il est peut-être difficile de trouver des vêtements pudiques. De nombreux articles vendus dans les magasins de détail sont carrément révélateurs. S’ils ne sont pas conçus pour exposer la peau d’une femme, ils sont moulants et ne laissent rien au charme et à la grâce.
Nos ancêtres n’ont jamais observé un tel phénomène, ni en Orient, ni en Occident. Qu’est-ce qui a provoqué un tel changement dans la perception du corps féminin et de ce qu’on y met ?
L’un des facteurs probables est la perte de la dignité humaine, enracinée dans la théorie vulgarisée de l’évolution. Autrefois, les gens croyaient fermement que les êtres humains étaient une création spéciale de Dieu, faite à son image. En tant que don de Dieu, le corps humain devait être respecté et chéri, soigné et orné d’une manière digne de la bénédiction divine.
Selon l’évolutionnisme, cependant, l’homme n’est plus une création unique de Dieu, mais un produit du hasard, un moyen, et non une fin, de l’évolution. Si la création du corps humain n’est qu’un maillon de la chaîne de l’évolution, cette création n’aurait alors guère plus d’importance que n’importe quel autre maillon de cette chaîne. Et ce que les êtres humains font de leur corps devient insignifiant.
En même temps, notre culture actuelle est obsédée par le sexe. La figure féminine est utilisée - et détournée - pour stimuler les désirs. Tout, des magazines à la publicité pour les fast-foods, est envahi par l’icône séduisante de la femme, rejetant implicitement la nécessité de se restreindre et discréditant l’idée traditionnelle de la féminité.
La culture moderne considère les vêtements moulants comme un moyen d’accentuer la féminité. (Image : cottonbro studio / pexels)
En conséquence de ces nouvelles conceptions et de la perception moderne du corps humain, beaucoup de jeunes filles et de femmes s’efforcent de répondre aux canons de beauté physique de la société. La promotion de certaines formes corporelles et l’insatisfaction croissante à l’égard de sa propre apparence physique conduisent de nombreuses femmes à adopter des régimes extrêmes, voire à passer sous le bistouri. Nombre d’entre elles se préoccupent d’arborer les styles provocants présentés par des mannequins.
Renouer avec la pudeur
Bien que les cultures diffèrent, nos ancêtres partageaient des valeurs semblables. Ils étaient tous d’accord sur un point : la chasteté est la gloire du corps de la femme. Chargé de la maternité d’une précieuse vie humaine, il recèle une pureté et une beauté sacrées. La tempérance féminine s’articule autour de la réserve - sans intention d’attirer l’attention, et encore moins de susciter le désir sexuel.
La mode pudique peut grandement contribuer à restaurer la pudeur, mais cette qualité va bien au-delà des vêtements que nous portons. Elle est liée à la façon dont nous nous comportons, aux mots que nous prononçons et aux intentions qui sous-tendent nos actions.
S’habiller avec pudeur
S’habiller avec pudeur est étonnamment facile. Tenez compte de la coupe, de l’encolure, de l’ourlet et du message transmis de chaque vêtement et vous mettrez en valeur votre beauté intérieure avec une charmante simplicité.
Simples et discrets, les vêtements pudiques inspirent le respect plutôt que la convoitise. (Image : Andrea Piacquadio/ pexels)
La coupe :
Les vêtements doivent être naturellement ajustés, ni trop serrés ni trop larges. Préférez les pantalons aux leggings, les hauts qui flattent sans accentuer la poitrine et les jupes qui sont assez amples pour permettre une mobilité normale. Il existe de nombreux modèles qui expriment votre féminité sans afficher votre sexualité, tels que les boutons délicats, les tailles froncées ou les pulls souples.
L’encolure :
En règle générale, une encolure pudique ne descend pas plus bas que quatre doigts sous la clavicule. Plutôt que des décolletés révélateurs de la poitrine et des encolures plongeantes, choisissez des encolures rondes, ras-du-cou, hautes, de tortues, carrées ou en U.
Les ourlets :
Pour conserver votre élégance, les hauts doivent couvrir les épaules et le ventre, tandis que les jupes doivent au moins arriver aux genoux. Évitez les shorts courts, les mini-jupes et les dos nus. Les vêtements plus étoffés, construits avec des tissus plus légers, sont tout aussi frais et vous protègent également du soleil. Vous allez vous baigner ? Apportez une couverture de bon goût pour les moments où vous n’êtes pas dans l’eau.
Le message transmis :
Une apparence pudique se traduit par des paroles douces. Les couleurs criardes, les motifs tape-à-l’œil et les dessins extravagants crient tous « regardez-moi ! » aussi efficacement qu’un message écrit sur un T-shirt. Une femme pudique se distinguera par ses manières et sa personnalité agréable dans des vêtements simples, discrets et de bon goût.
Lorsqu’une femme choisit ses vêtements, une question importante doit lui venir à l’esprit : « Quel genre de personnes est-ce que je veux attirer ? ». Les vêtements impudiques attireront sans aucun doute l’attention des hommes qui se laissent facilement guider par leurs désirs.
Les vêtements asiatiques traditionnels sont amples, mais ravissants, avec des étoffes fluides qui ornent la silhouette sans la dévoiler. (Image : wikimedia / Allervous / CC BY-SA 4.0)
Au-delà des vêtements
La modification de la garde-robe ne suffit pas à changer le comportement d’une personne. Au cœur de la pudeur se trouvent la force de caractère et l’assurance. Pour nourrir la pudeur, une femme doit cultiver ses vertus féminines avec un cœur pur.
Le port :
La façon dont nous nous mouvons est révélatrice de notre caractère. Marche-t-on doucement ou se pavane-t-on ? Faites-vous des mouvements inutiles avec vos mains et vos bras ou les engagez-vous avec grâce ? Prêtez attention à vos mouvements et vous constaterez peut-être qu’ils s’affinent naturellement.
La posture :
Lorsque vous êtes assis, gardez le dos droit et allongez la colonne vertébrale. Une bonne posture vous donnera un air de noblesse. Le menton doit être parallèle au sol, comme si vous teniez un livre en équilibre sur votre tête. Le croisement des jambes, une façon traditionnelle de préserver la pudeur lorsque l’on porte une jupe, peut en fait rendre plus difficile le fait de se tenir droite. En croisant les chevilles plutôt que les jambes, vous pouvez maintenir une position plus confortable et montrer moins de peau.
Le contact :
Restreignez votre affection pour les hommes. Si le contact physique peut être un moyen d’exprimer la gentillesse et la confiance, il peut facilement être mal interprété. Essayez de limiter le contact physique aux poignées de main lorsqu’il s’agit d’hommes qui ne sont pas de votre famille. Même le contact visuel et les expressions faciales peuvent sembler invitants, alors faites attention à la manière dont vous les utilisez.
La parole :
Faites attention à ce que vous dites, à la manière dont vous le dites et aux personnes auxquelles vous vous adressez. Les paroles d’une femme de pudeur sont pleines de grâce et de gratitude. Sachant que les mots sont comme des plumes arrachées que l’on ne peut récupérer, elle évite de parler de sujets intimes et fait preuve de réserve.
Il faut de la sagesse, de l’humilité, de la retenue et du courage pour être une femme pudique dans le monde d’aujourd’hui, mais les récompenses sont plus profondes que vous ne l’imaginez.
Le pouvoir d’une femme de pudeur
En tant qu’incarnation tangible de ce qui est doux et humble dans l’univers, les femmes jouent un rôle clé dans la définition des normes morales de l’humanité. Lorsque les femmes sont vertueuses, elles ont le pouvoir de spiritualiser l’humanité.
« Sa prestance, sa pureté, la simplicité ravissante de ses manières étaient remarquées partout » Dessin de Charles Gibson. (Image : wikimedia / Norman Rockwell Museum / Domaine public)
Une jeune femme raffinée peut inspirer les hommes qui l’entourent à s’améliorer et à devenir dignes d’elle. Une mère pudique inculquera à ses enfants les mêmes valeurs que celles qui l’ont amenée à cultiver la bienséance et la moralité. Une grand-mère empreinte de sagesse préservera des vertus intemporelles et les transmettra aux jeunes générations.
Une femme vertueuse inspire naturellement le respect. Sa façon de s’habiller reflète son monde intérieur et témoigne de la pureté de son cœur et de son esprit. Elle fait preuve d’une grande maîtrise de soi pour ne pas céder au désir d’attention ou de louange, et veille à ne pas inciter les autres à avoir des pensées impures. Avec une foi solide, elle veut plaire au Créateur en prenant soin de son corps. La profondeur de sa beauté ne manquera pas d’être perçue par l’homme spirituel, qui s’efforcera de mériter la récompense de sa vertu.
Note : de nombreuses idées de cet article sont inspirées du livre The Beauty of Modesty : Cultivating Virtue in the Face of a Vulgar Culture de David Vaughan et Diane Vaughan.
