La société de consommation, modèle reposant sur l’incitation à consommer en abondance biens et services, aurait pris son envol dans la deuxième moitié du XXe siècle. Au sein des pays occidentaux en particulier, consommer représenterait pour l’individu un moyen de se différencier ou d’appartenir à un groupe.
Une société de consommation à bout de souffle
La consommation s’est répandue et a franchi les frontières pour se mondialiser. En France, « Le volume annuel de consommation par personne est trois fois plus élevé qu’en1960 », selon les statistiques de l’INSEE (Institut national des études statistiques et économiques), édition 2009.
En ce qui concerne la Chine, Antoine Peigner, un expert du digital en Chine écrivait en 2017 sur le site de l’agence Snowmen qu’il dirige : « En Chine, la population des classes moyennes et supérieures va doubler d’ici 2021, contribuant pour 75% à l’augmentation de la consommation chinoise ».
Cependant le consumérisme effréné a montré ses limites. Les effets nocifs pour la santé et l’environnement ont entraîné une remise en question des modèles de consommation en vigueur.
Sur le plan du comportement, les achats compulsifs génèrent des frustrations sans compter les problèmes liés au surendettement.
« 60 % des Français se disent inquiets de l’état de la planète et pensent qu’il est urgent d’agir. 86 % aimeraient vivre demain dans une société où la consommation prend moins de place ». Réalisé en 2019, le baromètre de l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et de GREENFLEX, entreprise axée sur l’économie régénérative, en témoigne.
Les Français ont tendance à consommer moins pour consommer mieux. La société se tourne vers d’autres modèles de consommation de plus en plus diversifiés.
La consommation responsable
Cette forme de consommation se définit comme une consommation non seulement respectueuse de l’environnement mais bénéfique pour la santé et la société. L’acte d’achat va dépendre des priorités du consommateur. Par exemple, certains mettront d’avantage l’accent sur les méthodes de pêche des poissons qu’ils consomment. D’autres s’intéresseront plutôt aux conditions de travail dans lesquelles se déroule la cueillette des fruits et légumes achetés.
Les Français choisissent désormais des produits locaux, ou des produits labellisés, certifiés éthiques et moins polluants. Une préférence marquée pour les produits de l’agriculture biologique s’affirme.
« 57% des Français déclarent avoir modifié leurs habitudes alimentaires et 43% font le choix d’acheter de plus en plus de produits biologiques », d’après les chiffres indiqués dans un article publié le 15 mars 2019 sur le site du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Une préférence marquée pour les produits de l’agriculture biologique s’affirme. « 57% des Français déclarent avoir modifié leurs habitudes alimentaires et 43% font le choix d’acheter de plus en plus de produits biologiques ». (Image : RitaE / Pixabay)
La consommation collaborative
Considérée comme un « modèle économique dominé plus par l’usage que la propriété », la consommation collaborative connaît un succès grandissant auprès des Français. Elle serait apparue lors la crise de 2008.
Elle se présente sous formes de trocs, d’échanges, de locations entre particuliers ou de covoiturages. Ces types de consommation facilitées par l’émergence du numérique privilégient à la fois le partage et le respect de l’environnement.
A propos du covoiturage, emblème de la consommation collaborative, le gouvernement a mis en place une réglementation rigoureuse pour soutenir ce mode de transport très apprécié. L’objectif est d’atteindre « 3 millions de trajets en covoiturage d’ici à 2024 » selon les informations communiquées sur le site du Ministère de la transition écologique.
Ainsi donc, la consommation afficherait un nouveau visage et les valeurs éthiques tendraient à devenir une préoccupation majeure pour le consommateur moderne.
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