Si depuis sa propagation, le coronavirus a entraîné dans son sillage souffrances, morts, désastres sanitaires, récession économique, le tableau n’est pas entièrement noir. De nombreux actes de solidarité qui n’ont cessé d’émailler l’actualité méritent de retenir notre attention.
Sens de l’entraide et de la solidarité
Que penser de ce vétéran britannique qui a réussi son défi : réaliser 100 longueurs avec son déambulateur avant de souffler ses cent bougies ? Son objectif étant de récolter 1 000 livres avec son action pour remercier le personnel médical qui lui avait sauvé la vie. Ayant finalement gagné largement son pari, il a récolté 29,7 millions de livres soit environ 33,6 millions d’euros.
« La détermination et le dévouement de ce vétéran de la Seconde Guerre Mondiale l'ont transformé en véritable icône nationale », affirme Paris Match.
Le monde entier a salué cette belle victoire. L’heureux centenaire aurait reçu plus de 140 000 cartes de vœux en provenance de la planète toute entière !
L’histoire de Roméo, âgé de 14 ans, est toute aussi attachante.
Roméo a découvert, en naviguant sur internet, que l’hôpital des Peupliers situé tout près de son domicile avait besoin de 250 masques. Passionné d’imprimante 3D, il a décidé de fabriquer des masques avec son imprimante 3D pour honorer la précieuse livraison. Depuis, le jeune Roméo du haut de ses 14 ans, livre régulièrement des masques. Sa famille et quelques amis lui viennent en aide.
Un beau geste qui fait voler, en éclats, l’idée préconçue selon laquelle les jeunes ne seraient que des « hyperconnectés » repliés sur eux-mêmes… et peu attentifs aux autres.
De tels actes solidaires, qui brisent les barrières internationales et intergénérationnelles, n’existent pas uniquement sur le plan individuel.
Des organismes et associations professionnelles ont pris des mesures altruistes, dès le début du confinement. Des chaînes radios, aussi bien nationales et que locales, ont instauré des plateformes mises à la disposition des auditeurs 24h/24 : des formules telles que « Le téléphone sonne », dédiées spécialement au confinement permettent aux uns et aux autres d’exprimer leur vécu, de conseiller, de commenter.
Les programmes sont bouleversés pour venir en aide aux auditeurs. Divers spécialistes viennent prodiguer leurs connaissances et leur savoir-faire, en toute convivialité.
Dans un petit village des Pyrénées, la solidarité est bien ancrée dans les mœurs. « À Aydius, un village perché à 800 mètres d’altitude, dans la vallée d’Aspe (Pyrénées-Atlantiques), les habitants sont habitués à vivre en autarcie et à faire preuve d'entraide », souligne France Info.
Le maire, du village interrogé, explique que les résidents parviennent à surmonter les moments difficiles –avalanches, éboulements de terrains et autres intempéries grâce à leur sens accru de la solidarité.
Depuis le début de la crise, l’auberge du village a dû fermer pour cause de confinement. Alexandre, le patron a transformé les lieux en épicerie. Nul besoin pour les villageois de se rendre dans les centres commerciaux. Son chiffre d’affaires, de plus, pourra un peu augmenter.
C’est donc avec une certaine sérénité que ces habitants vivent cette période de crise exceptionnelle. Est-ce-à-dire que la solidarité est inhérente à la nature humaine, en particulier en cas de crise ?
Jean de La Fontaine déclarait « Il se faut entraider, c’est la loi de nature » dans la fable l'Âne et le Chien. Ce vers pourrait constituer un premier élément de réponse à la question.
Le psychologue Jacques Lecomte sur le site intitulé « Psychologie positive » avance l’idée suivante : « En effet, les recherches contemporaines montrent que des valeurs et attitudes telles que la confiance en autrui, la coopération, le respect, l’empathie, la fraternité, ont du sens non seulement dans les relations interpersonnelles, mais également au niveau social et politique, et peuvent ainsi contribuer au bien commun ».
La solidarité et l’entraide apportent un réel bénéfice à la fois à l’individu et à la communauté. L’aubergiste du village d’Aydius, en aidant les autres, s’aide lui-même.
La recherche de la vérité, l’une des préoccupations principales des Français en cette période inédite. (Image : Gerd Altmann / Pixabay)
Besoin de vérité
Par ailleurs le mot « vérité » figure de plus en plus parmi les titres de la presse traditionnelle sans parler des réseaux sociaux... La recherche de la vérité serait devenue l’une des préoccupations principales des Français, en cette période inédite.
Un article tiré du site Allo Docteur affichait, le mois dernier, le titre qui suit : « Pour sept Français sur dix, le gouvernement ne dit pas toute la vérité sur le coronavirus ». L’auteur de l’article s’appuyant sur le résultat d’un sondage soulignait le manque de confiance des français envers le gouvernement.
Avant l’allocution présidentielle du 13 avril dernier, le journaliste de Ouest-France proposait comme titre : « ENTRETIEN. Coronavirus : « Le chef de l’État doit dire la vérité aux français ». Puis, il estimait dans son article que le style présidentiel était trop teinté de « demi-vérités ».
La Chine, berceau du coronavirus, est de plus en plus associée au mensonge :
- « Chine : du mensonge d’Etat à la pandémie », selon Libération du 15 avril 2020
- « Les mensonges chinois et l’aveuglement de l’OMS », selon Libération du 16 avril 2020
- « La propagation et l'amplification de l'épidémie de coronavirus sont nées du silence, des mensonges et de la propagande de cet autre régime totalitaire qu'est la Chine. », explique Edouard Treteau dans Les Echos du 21 avril 2020.
Le gouvernement chinois a caché au monde que le virus est apparu dans la ville de Wuhan, dès le mois de novembre. L’existence de ce virus et de ses dangers ont été révélés au monde seulement en janvier 2020, laissant à la maladie le temps de se propager.
Les faits sont irréfutables : avec un peu plus de transparence et de vérité de la part du Parti Communiste Chinois (PCC), bien des vies auraient été épargnées, bien des désastres auraient été évités. En conséquence, de nombreux commentateurs ont décidé d’appeler le virus de Wuhan « virus du PCC ».
La crise sanitaire doublée du confinement favorise, à coup sûr, le questionnement. (Image : ambroo / Pixabay)
Esprit critique
Nul territoire n’a été épargné de la pandémie même la lointaine île de Pâques ! Le meilleur moyen de réduire la contamination, ce sont les gestes barrière apparemment simples : se laver fréquemment les mains, distanciation sociale, le confinement…
Quel sens attribuer à ce virus ? Serait-ce un clin d’œil de Dame Nature ? Pourquoi le confinement ? Les gestes barrière ?
Autant de questions suscitées par ce virus qui fait trembler le monde entier et bouleverse notre quotidien de fond en comble. En effet, la crise sanitaire doublée du confinement favorise à coup sûr le questionnement. Elle nous permet d’aiguiser notre esprit critique, c’est-à-dire notre capacité à « examiner attentivement les choses avant de porter un jugement ou faire un choix ».
Le confinement nous oblige à nous recentrer sur nous-mêmes, ou bien sur notre famille. La famille selon la tradition passe pour être la cellule de base de la société il est vrai. En outre, au nom de la distanciation sociale, chacun potentiellement est un danger pour l’autre. En touchant l’autre, on peut le contaminer ou bien soi-même être infecté…
Cependant l’entraide, et la solidarité, nous l’exposions plus haut, font merveille et s’avèrent souvent indispensable pour la survie. Toutes ces données seraient-elles contradictoires ?
Dans une approche plus sociétale, une certaine communauté scientifique a établi un lien entre cette terrible pandémie et nos comportements liés aux questions environnementales. « Coronavirus : L’origine de l’épidémie de Covid-19 est liée aux bouleversements que nous imposons à la biodiversité », affirme le Monde.
Un exemple typique est cité : la déforestation pousse les animaux sauvages à se rapprocher des zones urbaines, d’où le déséquilibre des écosystèmes.
« On offre ainsi à des agents infectieux des nouvelles chaînes de transmission et de recompositions possibles. », explique le Monde, quelques lignes plus loin.
Après le déconfinement, et la période post-Covid-19, les individus pourront-ils garder les mêmes réflexes et choix de vie ? Les gouvernements pourront-ils garder les mêmes priorités ? L’avenir nous le dira...
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