Begoodee s’est enrichi de dessins chargés d’histoire tout au long du périple à travers ce tour d’Europe. (Image : Avec l’autorisation de Joy for the planet)
Rencontrer Isabelle Alexandrine, c’est un peu comme rencontrer une magicienne remplie d’amour et de joie qui sème des petites lampes solaires. Elle les offre au gré des rencontres pour nominer des personnes génératrices de joie ou pour offrir un message d’espoir à ceux qui en ont besoin. Son film et son livre qui portent le même nom, La route de la joie sont des témoignages d’espoir qui présentent des personnes pleines d’amour et de joie qui vivent leurs rêves.
Après une formation en Sciences Politiques et un brevet suisse de journalisme, Isabelle Alexandrine a exercé son métier de journaliste indépendante en Suisse et à l’étranger pour la télévision, la presse écrite, la radio et ses blogs. Après avoir travaillé comme reporter et déléguée humanitaire dans les pays en guerre, elle a remis en question la façon d’exercer son métier. Alors qu’elle rencontrait une solidarité et des gens inspirants dans des pays dévastés par les conflits, les seules informations relayées par les médias étaient dramatiques. Ça ne correspondait pas à ce qu’elle souhaitait transmettre.
J’ai toujours eu pour conviction que côtoyer la beauté engendre de la bonté. (Image : Avec l’autorisation de Joy for the planet)
Elle a travaillé dix ans au Comité international de la Croix-Rouge, notamment au Kosovo. Suite à cette expérience, elle dit « J’ai appris l’humilité et compris que chacun a le libre arbitre sur sa vie. » Je me souviens d’un jeune que j’ai voulu aider. Il m’a demandé « qui j’étais pour savoir ce qui était bon ou non pour lui. » Il lui a fait prendre conscience que chacun a son chemin de vie et qu’il n’est pas possible d’influencer le destin des autres. Depuis, elle propose parfois son aide mais n’agit jamais à la place de l’autre.
Isabelle continue de travailler pour la paix et la résilience. Elle sait apprécier ce qui est beau et le faire partager. C’est une femme qui aime profondément les gens et cela se lit dans son regard. Quand elle a décidé de faire un tour d’Europe en camping-car, elle s’est laissée conduire par son inspiration. Elle a traversé vingt-trois pays, parcouru 40 000 kilomètres et rencontré des personnes simples mais extraordinaires par leur capacité à voir ce qui est beau, à suivre leur rêve, à être elles-mêmes et à transcender les souffrances de la vie.
Son enthousiasme lui a permis de trouver des contributeurs pour acquérir Begoodee, un vieux camping-car ainsi que les fonds nécessaires pour ce road trip journalistique dans son tour d’Europe, au service de la beauté et la souveraineté. Son intuition l’a guidée vers ces personnes magnifiques, comme ce jeune danseur japonais qui travaillait au ballet de l’Opéra national de Hongrie et qui offre une danse improvisée avec le sourire.
Chaque personne présentée dans ce film a une histoire et offre une palette d’émotions qui élève l’âme. Par exemple Nicci, jeune maman atteinte d’un cancer et qui a accepté de faire une vidéo qu’elle laisse à son fils. Elle a décidé d’être elle-même, de ne plus se laisser influencer par les autres. Elle dit « les gens sont déconnectés entre eux à cause des souffrances de l’existence et du besoin obsessionnel de se comparer. Ma passion, c’est de révéler la beauté des gens, en particulier avec mon autre passion, les vêtements. »
Il est impossible de ne pas être profondément touché par ces témoignages présentés dans le film et le livre La route de la Joie. C’est un voyage au cœur du meilleur de l’homme.
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