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Société. La Journée de la Terre : retenir ces gestes simples qui font la différence 

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Comme chaque année, le 22 avril est consacré à la Journée de la Terre nourricière. Après avoir présenté dans quelles conditions fut instaurée cette date promue au rang de journée internationale, cet article va surtout s’intéresser à un défi majeur : réduire l’usage du plastique, qui, loin de préserver la Terre constitue pour elle une menace inquiétante.

La Journée de la Terre nourricière : genèse

La Terre nourricière, ou la Terre mère, Mother Earth en anglais, personnifie « l’interdépendance qui existe entre l’être humain, les autres espèces vivantes et la planète sur laquelle nous vivons tous ». C’est la Terre qui nous permet de nous alimenter, de nous hydrater, de respirer. Sans les ressources de la Terre, l’homme ne pourrait exister. Selon la tradition de la Rome antique, la déesse mère Cybèle était vénérée en tant que symbole de la fécondité féminine, de la puissance et de la protection. Néanmoins, au fil du temps, les hommes ont peu à peu perdu cette relation privilégiée avec la nature, devenue peu à peu une source inépuisable de profit.

L’élément déclencheur de la Journée internationale de la Terre nourricière, ou tout simplement la Journée de la Terre fait suite à une marée noire inoubliable avec ses 11 millions de litres de pétrole déversés au large de la ville de Santa Barbara, aux États-Unis. La catastrophe sévit en 1969. L’impact des activités humaines sur l’environnement a alors émergé. Une nouvelle prise de conscience très éloignée des priorités de l’époque s’est manifestée : il fallait rétablir un respect réel pour « Dame Nature ». 

Sous l’impulsion du sénateur américain Gaylord Nelson fut organisée la première Journée de la Terre le 22 avril 1970. Quelques décennies plus tard, en 2009, une résolution des Nations Unies a établi que la Journée internationale de la Terre nourricière se produirait chaque année le 22 avril. En cette Journée de la Terre de l’année 2025, il s’agit de sensibiliser tout un chacun afin de « promouvoir l’harmonie entre la nature et la Terre ». Par des gestes simples, chacun peut contribuer à préserver l’irremplaçable planète bleue, notamment en cherchant à réduire les déchets plastiques. Il s’agit d’un enjeu crucial à bien des égards.

La Journée de la Terre : retenir ces gestes simples qui font la différence 
L’invention de la « Bakélite » fait entrer le plastique dans l’ère industrielle. La matière synthétique sert à la fabrication de boîtes de téléphones, de radios, de poignées de casseroles, de cendriers, etc. (Image : wikimeda : CC BY-SA 3.0)

Qu’est-ce que la matière plastique ?

Le Robert propose la définition suivante à ce sujet : « mélange contenant une matière de base susceptible d’être modelée (bakélite, cellulose, galalithe, nylon, résine, silicone, etc ) ». Le mot plastique est issu du latin plasticus, lui-même tiré du grec plastikos, qui signifie « relatif au modelage ».

L’apparition des premières matières plastiques a lieu au XIXe siècle. En 1856, le chimiste anglais Alexander Parkes invente la « Parkésine », substance de cellulose végétale qui allie des qualités très recherchées : flexibilité, résistance et capacité d’être moulée comme le métal. Quant aux frères Hyatt, imprimeurs à New York, ils créent en 1870 le « celluloïd », une matière améliorant la Parkésine grâce à l’ajout du camphre. Toutefois, l’invention fut abandonnée compte tenu de sa grande inflammabilité. Léo Baekeland, un Américain d’origine belge grâce à son invention, la « Bakélite », fait entrer le plastique dans l’ère industrielle. La matière synthétique sert à la fabrication de boîtes de téléphones, de radios, de poignées de casseroles, de cendriers, etc. Puis, avec l’essor du PVC, le polychlorure de vinyle est lancé dès 1926, suivi du nylon, du polystyrène, etc. La production de masse du plastique entraîne une véritable révolution dans la vie quotidienne.

La Journée de la Terre : retenir ces gestes simples qui font la différence 
Les matières plastiques créées à base de pétrole brut se trouvent aussi bien dans notre cuisine, dans nos chambres, nos hôpitaux, nos voitures, etc. (Image : wikimeda : Cjp24 / Domaine public)

Le plastique : omniprésent et encombrant

La démocratisation du plastique plébiscité par les usagers dès l’après-guerre se poursuit à un rythme effréné. À l’aube du XXIe siècle, ces matières de synthèse créées à base de pétrole brut se trouvent aussi bien dans notre cuisine, dans nos chambres, nos hôpitaux, nos voitures, etc. Selon l’OCDE, en 2020, 435 millions de tonnes de matières plastiques ont été produites et ce chiffre risque d’atteindre les 735 millions de tonnes en 2040. 

Pour l’heure, la mauvaise gestion des déchets plastiques est pointée du doigt. Seul 10 % des matières plastiques sont recyclées, tandis que 22 % du plastique usagé se retrouve dans la nature. Or la matière plastique, matière non biodégradable par excellence, met une centaine d’années à se décomposer et constitue une source de pollution significative. « Les déchets mal gérés font référence au plastique non collecté, jeté sur la voie publique ou géré dans des décharges non contrôlées. On estime que la majorité de ces déchets plastiques mal gérés ont pollué les écosystèmes terrestres et que 80 % du plastique dans l’océan provient de sources terrestres », reconnaît WWF France (Fonds Mondial pour la Nature).

Un danger préoccupant pour la faune, une menace pour la santé humaine 

Les plastiques flottants constituent des déchets marins très étendus qui polluent les mers et les océans, tuant la faune. Dans le Pacifique, la zone de déchets marins occupe une place si importante qu’elle a reçu le nom évocateur de « septième continent ». Nombre de tortues ingèrent des sacs plastiques qu’elles ont pris pour des méduses. D’autre part, des albatros apportent à leurs petits des jouets en plastique en guise de nourriture ! Bien entendu, ces animaux paient de leur vie cette alimentation inappropriée.

La santé de l’homme, grand consommateur de poisson, n’est pas épargnée. Selon une étude publiée le 1er avril 2022, un individu peut ingérer entre 74 000 et 121 000 microplastiques par an, peut-on lire sur le site Statista.

Des gestes simples pour réduire la pollution due aux matières plastiques

Les quelques gestes et réflexes suivants peuvent contribuer à limiter l’impact du plastique : 

  • Acheter les produits en vrac.
  • Éviter l’usage des films en plastique pour l’emballage.
  • Privilégier les gobelets en verre ou en carton.
  • Réduire l’usage des bouteilles d’eau en plastique, boire l’eau du robinet et prévoir un système de filtration.
  • Éviter d’utiliser les sacs en plastique à usage unique.
  • Accorder la priorité aux achats d’occasion pour éviter le gaspillage, facteur de pollution accrue.
  • Utiliser des sacs en tissu au lieu des cabas en plastique.
  • Limiter le port de vêtements en matière synthétique qui, au lavage, libèrent des microplastiques polluant les écosystèmes.
  • Utiliser les bornes de tri sélectif pour gérer le recyclage.

Chercher à réduire les effets dévastateurs de la pollution due au plastique est une façon simple de célébrer la Journée de la Terre. Protéger la Terre nourricière, c’est l’affaire de tous et il y a lieu de la protéger tous les jours.

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