Dans un monde où les enfants de son âge étaient encore blottis dans les bras de leurs parents, insouciants et incertains de l’avenir, le regard de Shen Xinling s’étendait déjà à la société. (Image : Capture d’écran / Youtube)
Dans un monde où les enfants de son âge étaient encore blottis dans les bras de leurs parents, insouciants et incertains de l’avenir, le regard de Shen Xinling s’étendait déjà à la société. Elle était déterminée à écrire « l’histoire de la vie des gens ordinaires ».
Shen Xinling s’est lancée dans un voyage à vélo en solitaire autour de l’île, traversant des milliers de villages à travers Taïwan, immortalisant avec son appareil photo les visages authentiques qu’elle rencontrait. Elle a déclaré : « Sans équipement high-tech, juste un ordinateur, un appareil photo numérique, un scanner et une imprimante. Pas de grande équipe, juste moi, remplie d’idéaux ».
Agriculteurs diligents, vendeurs de rue instables et clochards, ces personnes marginalisées ont été documentées avec sérieux par son objectif. Lors d’un tournage, Shen Xinling a vu une grand-mère dont le pouce avait été coupé et qui saignait abondamment. Pourtant, la grand-mère était heureuse car elle pouvait vendre les palourdes qu’elle avait ramassées au marché, ce qui permettait de couvrir les frais de scolarité de son petit-fils. De telles rencontres ont souvent fait pleurer Shen Xinling, ce qui l’a poussée à s’interroger : « Ce ne sont pas des ratés, alors pourquoi ces gens qui ont jeté les bases de la société de leurs propres mains sont-ils relégués au bas de la pyramide, perpétuant la pauvreté ? »
Agriculteurs diligents, vendeurs de rue instables et clochards, ces personnes marginalisées ont été documentées avec sérieux par son objectif. (Image : Capture d’écran / Youtube)
Après six années de travail inlassable, Shen Xinling a accumulé plus de 300 000 photographies, interviewé plus de 3 600 personnes âgées et rédigé plus de 400 000 mots de documentation. Elle a ensuite créé le site web « Grassroots Taiwan Faces », dans l’espoir de sensibiliser le public à ces vies « ordinaires ».
À 20 ans, âge auquel une jeune femme s’épanouit généralement, Shen Xinling a consacré tout son temps et toute son énergie au bien-être public. Elle a profondément réfléchi aux injustices qui se cachent derrière la pauvreté, choisissant de changer les choses par l’action plutôt que de critiquer par la théorie. Depuis le début de son parcours dans le domaine de la protection sociale jusqu’à aujourd’hui, Shen Xinling a parcouru ce chemin seule pendant plus d’une décennie, dépensant plus de 8 millions de dollars NT. Fait remarquable, toutes ces dépenses ont été autofinancées par des conférences, des écrits, des concours, des bourses et la création de sites web. Elle a saisi toutes les occasions de gagner de l’argent sans interférer avec ses études.
Shen Xinling a reçu de nombreuses distinctions
Shen Xinling n’a jamais accepté de dons ou de parrainages. Son site web indique clairement : « 13 ans d’aide publique, pour maintenir la pureté, aucun don ou parrainage n’est accepté ». Shen Xinling a toujours entrepris des tâches d’un niveau supérieur à celui de son âge et s’est rarement égarée dans la vie, ce qui lui a valu de nombreuses distinctions : Le prestigieux « Prix présidentiel de l’innovation » de Taïwan, le « Top 10 des philanthropes de Taïwan », plusieurs « Prix présidentiels de l’éducation », le « Top 10 des jeunes les plus remarquables » et le « Prix de la contribution des étudiants de l’université de Taïwan », entre autres.
Sélectionnée comme « figure représentative du siècle de Taiwan », l’histoire de Shen Xinling a été présentée dans World Yearbook, Business Weekly, et Time Magazine, qui l’o qualifiée d’« Ange tombé sur terre ».CommonWealth Magazine l’a surnommée « l’historienne de Taïwan » et l’édition asiatique du Reader’s Digest l’a qualifiée de « Jeune philanthrope ». Étonnamment, elle a déjà été incluse dans 13 manuels scolaires taïwanais alors qu’elle n’a qu’une vingtaine d’années.
Grâce à Shen Xinling, la vie de nombreuses personnes s’est améliorée, mais la sienne reste inchangée. Elle vit toujours dans la maison au toit de tôle de son enfance, où la chaleur devient insupportable en été et qui fuit lorsqu’il pleut. Sa chambre est un peu plus grande qu’avant, avec un vieil ordinateur et une table de Go jaunie par le temps, des objets qu’elle utilise depuis plus de dix ans sans les remplacer.
Après six ans de travail inlassable, elle a accumulé plus de 300 000 photographies, interviewé plus de 3 600 anciens et rédigé plus de 400 000 mots de documentation. (Image : Capture d’écran / Youtube)
Malgré sa notoriété grandissante, Shen Xinling reste humble et discrète : « Je suis une vendeuse ambulante, une enfant de la campagne. Je suis certes très ordinaire, mais j’ai simplement choisi d’agir ». Elle choisit d’améliorer la situation de tous ceux qu’elle rencontre, ce qu’elle a toujours fait. Elle comprend qu’il existe de nombreuses règles visibles et invisibles dans ce monde, là où il y a de la lumière, il y a de l’obscurité. Pourtant, elle est convaincue que chacun peut rendre le monde un peu meilleur.
Aujourd’hui âgée de 30 ans, Shen Xinling poursuit résolument son chemin vers le bien commun, une force unie qui change le monde grâce à son influence directe, initiant une révolution douce du bien commun. Son idéal ultime est de rendre le droit de parole et d’interprétation des détenteurs du pouvoir à ceux qui travaillent en silence, afin que leurs voix soient entendues. Shen Xinling a depuis longtemps quitté le bas de l’échelle sociale, mais elle s’abaisse humblement, et toute personne capable de s’abaisser est destinée à avoir une immense force intérieure.
Comme une petite lumière dans l’obscurité, la confiance et l’amour de Shen Xinling rayonnent silencieusement d’une lueur brûlante et intense. Cette jeune fille bienveillante, remplie d’énergie et de lumière, mérite notre admiration et nos applaudissements !
