Avant la pandémie de coronavirus, les gens portaient des masques faciaux pour se protéger de la pollution de l’air. Avec la propagation de la Covid-19, l’utilisation des masques faciaux a fait un bond spectaculaire dans le monde entier. En conséquence, de nombreux écologistes craignent qu’une consommation aussi importante n’entraîne la production de déchets à grande échelle et la pollution subséquente des terres et des océans.
Pollution due aux masques faciaux
OceansAsia, un groupe de protection de l’environnement, a effectué des recherches sur les îles Soko à Hong Kong pour déterminer l’impact des masques faciaux sur l’environnement. Ils ont noté la présence de nombreux masques sanitaires sur les plages. La plupart n’étaient pas si vieux, et beaucoup semblaient presque neufs.
« Nous avons trouvé 70 masques jetés à moins de 100 mètres de la plage et 30 autres masques lorsque nous sommes revenus une semaine plus tard. Au fil du temps, l’équipe a vu des masques bizarres ici et là, mais cette fois-ci, ils se trouvaient le long de la ligne de marée haute et de l’estran. Il en arrivait d ’autres, portés par le courant. Lorsque tout d’un coup, une population de sept millions de personnes est amenée à porter un ou deux masques par jour, la quantité de déchets générés va être substantielle », a déclaré Gary Stokes, le fondateur d’OceanAsia, à Energy Live News.
Les organismes de recyclage sont mis sous pression en raison de la réduction des budgets. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
On estime que l’épidémie de Covid-19 a engendré dans le monde entier, l’utilisation de 65 milliards de gants et 129 milliards de masques par mois. Greenpeace Taiwan a calculé que Taiwan a utilisé environ 1,3 milliard de masques chirurgicaux entre février et mai, générant des déchets à hauteur de 5 500 tonnes. La situation d’urgence due à la pandémie du virus du PCC (Parti communiste chinois) a fait que les gouvernements du monde entier ont simplement envisagé de fabriquer autant de masques que possible, sans réfléchir à des solutions appropriées pour les éliminer.
Les masques faciaux jetés par négligence représentent de nombreuses menaces pour l’environnement. D’une part, ces masques contiennent souvent du polypropylène, un polymère thermoplastique ayant une durée de vie relativement longue, qui libère des toxines dans le sol et l’atmosphère. Les masques faciaux qui finissent dans les océans libèrent des particules de plastique qui contaminent la chaîne alimentaire. Dans certaines régions, notamment rurales, les gens vont se débarrasser des masques dans les zones montagneuses ou les forêts. Cela va se répercuter sur l’environnement et constituer un risque pour la faune et la flore.
Les masques faciaux ne peuvent pas bloquer les gaz toxiques. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
Les systèmes de recyclage dans le monde entier semblent s’effondrer en raison des budgets serrés résultant de la pandémie. Sur les 9 000 installations de recyclage aux États-Unis, la plupart dépendent du budget des municipalités locales. Comme ces municipalités réorientent une grande partie de leurs fonds vers la gestion de la pandémie et de ses effets, beaucoup ont suspendu leurs activités de recyclage. En conséquence, les millions de masques que nous utilisons vont se retrouver sous terre ou au fond des mers, ce qui causera des problèmes majeurs à l’avenir. Eric Pauget, homme politique français, qualifie les masques de « bombe à retardement écologique » étant donné leurs effets toxiques et leur durée de vie de 450 ans.
Une protection contre la pollution de l’air ?
En dehors de la Covid-19, la plupart des gens utilisent des masques pour se protéger de la pollution. Cependant, le sentiment de sécurité qu’ils procurent est illusoire. La plupart des masques sont fabriqués à partir de matériaux comme le coton ou de matériaux similaires, disposés en trois couches ou plus. Ces masques sont efficaces pour capturer les gouttelettes d’eau qui pourraient contenir des virus ou des bactéries.
Ces gouttelettes ont généralement une taille de 100 micromètres, ce qui équivaut à peu près aux grains de poussière ou de pollen. Cependant, lorsque nous parlons de pollution, nous devons tenir compte des gaz toxiques comme l’ozone, le dioxyde d’azote, les substances organiques volatiles, etc. Les masques faciaux, même ceux fabriqués en tissus de qualité supérieure, sont totalement impuissants à bloquer ces gaz.
Rédacteur Fetty Adler
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