En 2021, le NHS a publié dans The Lancet une étude montrant une augmentation de 28 % des mortinaissances dans le monde après 2020. Pourtant, la cause pourrait ne pas être la Covid-19 ou les vaccins.
Le port du masque obligatoire et l’exposition au dioxyde de carbone sont-ils à l’origine du pic de mortinatalité observé après 2020 ?
Une nouvelle étude vérifiée par des chercheurs et publiée dans une revue médicale avance la théorie selon laquelle, suite au port du masque contre la maladie à coronavirus (Covid-19), l’inhalation excessive de dioxyde de carbone, une substance toxique au-delà de petites quantités, pourrait être à l’origine d’un pic difficile à expliquer de problèmes de reproduction, de fausses couches et de mortinatalité (mort d’un bébé après 22 semaines de gestation jusqu’à avant ou au cours de l’accouchement).
De nombreux documents scientifiques sur le port du masque à examiner
Selon le principe médical primum nihil nocere (d’abord ne pas nuire) et au vu des résultats présentés, le masque devrait être scientifiquement réévalué pour lutter contre la pandémie de SRAS-CoV-2, écrit un quintet de cinq scientifiques allemands qui s’opposent à la théorie officielle.
L’étude, intitulée Possible Toxicity of Chronic Carbon Dioxide Exposure Associated With Face Mask Use, Particularly In Pregnant Women, Children And Adolescents - A Scoping Review (Toxicité possible de l’exposition chronique au dioxyde de carbone associée à l’utilisation d’un masque facial, en particulier chez les femmes enceintes, les enfants et les adolescents), a été publiée dans la revue Heliyon par CellPress le 2 mars.
Sa forme est celle d’une étude de synthèse, ce qui signifie que les chercheurs ont passé au peigne fin des milliers de documents scientifiques publiés « dans MEDLINE, Cochrane Library et la base de données Covid-19 de l’Organisation mondiale de la santé, jusqu’au 30 novembre 2021 ». Ils ont considéré « les effets toxiques du dioxyde de carbone de faible niveau (≤ 3 %), y compris les effets des masques sur la respiration du dioxyde de carbone ».
En extrayant d’autres articles pertinents de PubMed et de Google Scholar, l’équipe a utilisé un critère de recherche simple comprenant des mots tels que « dioxyde de carbone », « masque », « respiration » et « toxicité », entre autres.
La première série de résultats a donné plus de 1 600 articles en allemand et en anglais, qui ont finalement été ramenés à 43.
Les articles examinés étaient composés d’une majorité « d’expérimentations de masque chez l’homme » et d’études qui modélisaient ou testaient les niveaux de CO2 lors du port d’un masque.
Les chercheurs ont souligné que la question était d’une importance cruciale étant donné que « l’analyse des données disponibles en ligne sur les obligations de port du masque montre, selon nos calculs, que la plupart des pays (150 sur 194) dans le monde avaient une obligation de porter un masque (77,3 %), ce qui correspond à peu près à 4 496 149 755 personnes dans le monde, soit 58 % de la population mondiale ».
Une théorie née d’un précédent de la marine
Les chercheurs ont expliqué que « l’idée est venue de procéder à un examen approfondi » après avoir noté une réévaluation en 2012 des limites de CO2 dans les sous-marins de la marine américaine « pour les équipages féminins de sous-marins sur la base d’études animales », combinée au « fait que des concentrations accrues de CO2 sont inhalées lors du port de masques faciaux ».
« L’objectif de notre étude était d’examiner les effets toxicologiques des masques faciaux en termes de réinhalation de CO2 sur le développement de la vie, en particulier chez les femmes enceintes, les enfants et les adolescents », ont-ils poursuivi.
Les auteurs ont également affirmé que la tendance méritait d’être examinée d’un œil critique parce que « le rôle des masques pour le public peut être surestimé dans une réponse pandémique » après avoir « vu les preuves globales de l’efficacité des masques contre la transmission virale au sein de la population générale, d’un point de vue empirique purement basé sur des preuves ».
Et d’ajouter : « Il y a une divergence entre l’évaluation de la protection contre le virus par un masque facial basée sur des critères factuels (faible) et l’efficacité anticipée par les autorités et les médias grand public (élevée) ».
Un problème à résoudre : l’augmentation de la mortinatalité après 2020
L’étude cite un article publié en mars 2021 par des scientifiques du NHS britannique dans la revue The Lancet, qui fait état d’une augmentation de 28 % des mortinaissances sur l’ensemble de la planète après 2020.
Cependant, l’équipe a noté que la situation est curieuse en raison d’une déconnexion avec le SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la Covid-19 : « Dans un registre prospectif de 263 nourrissons de 179 mères infectées, les auteurs n’ont trouvé aucune preuve qu’une infection par le SRAS-CoV-2 soit associée à un risque significativement plus élevé de dommages à la vie à naître ».
L’étude citée dans la déclaration ci-dessus a été publiée en 2020 par des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco dans le journal de l’Infectious Diseases Society of America.
Autre point relié par notre étude, une enquête de juillet 2021 publiée dans le Journal of the American Medical Association qui a constaté le « fait que 42 % des femmes chirurgiens américaines interrogées entre novembre 2020 et février 2021 ont fait une fausse couche », ont précisé les Allemands.
« Lors d’une pandémie, les chirurgiens sont susceptibles d’être les plus grands utilisateurs du masque par rapport à la population générale », ont postulé nos chercheurs.
Le cas révélateur de la Suède
Les auteurs ont également noté qu’en Suède, un exemple remarquable mais souvent critiqué par les partisans des mesures gouvernementales car n’utilisant pas des mesures de confinement ou de port du masque, « aucun risque accru de mortinatalité n’a été observé ».
Une étude nationale suédoise « n’a pas trouvé d’association entre le fait d’être né pendant une période où de nombreuses interventions de santé publique mises en oeuvre visaient à atténuer la propagation du Covid-19 et le risque d’une quelconque sorte d’accouchement prématuré ou de mortinatalité », ont-ils remarqué.
Port du masque et exposition au dioxyde de carbone
Alors que la concentration normale de dioxyde de carbone dans l’air ambiant est de 0,04 %, plusieurs études examinées par l’équipe ont mesuré la présence de CO2 sous un masque à des niveaux 50 à 80 fois plus élevés.
Une étude réalisée en 2005 sur des humains et publiée en allemand a révélé des niveaux de CO2 allant de 2,8 à 3,2 % sur une période de 30 minutes.
L’Institut national pour la sécurité et la santé au travail (NIOSH) considère qu’un taux de CO2 de 3 % sur 15 minutes est « aigu » et qu’un taux de 0,5 % sur 8 heures est « chronique », indique l’équipe.
Une fiche d’information de l’USDA classe 4 % comme « Immédiatement dangereux pour la vie ou la santé » et indique que le niveau de 3 % a été mesuré lorsque « la glace sèche est utilisée dans des pièces sans ventilation adéquate du CO2 ».
L’examen de la littérature sélectionnée pour l’étude, qui comporte plus de 170 citations, a également permis de « trouver d’autres études qui révèlent des preuves scientifiques d’une augmentation du dioxyde de carbone dans le sang lors de l’utilisation de masques ».
Plus précisément, l’augmentation « la plus importante » des niveaux de CO2 a été observée chez les personnes utilisant des masques médicaux N95, par opposition aux masques médicaux bleus plus reconnaissables ou aux masques de fabrication artisanale vendus dans les points de vente.
Les niveaux découverts dans l’analyse documentaire sont significatifs à la lumière de l’étude de la marine américaine sur les rates enceintes, qui a révélé que bien que « les premiers signes de toxicité pour les petits aient été observés à un niveau d’exposition au dioxyde de carbone de 3 % », la mère ne présentait « aucun signe de toxicité à un niveau d’exposition de 2,5 % ».
La marine limite l’exposition au CO2 des équipages de sous-marins ayant des femmes à bord à 0,8 % avec une limite de 24 heures basée sur un « facteur de sécurité » de 3 en raison des différences entre les humains et les animaux de laboratoire, ont-ils précisé.
Rats, cognition et reproductivité
Une étude secondaire sur des rates enceintes a montré que lorsque la mère était exposée à des concentrations de CO2 aussi faibles que 0,3 %, « les petits présentaient une réduction de l’apprentissage spatial et de la mémoire à l’âge d’environ 6 semaines ».
« Cette réduction de l’apprentissage spatial et de la mémoire a été attribuée à des neurones endommagés, prouvés histologiquement, dans une partie du cerveau appelée hippocampe », ont-ils expliqué, ajoutant que même lorsqu’ils étaient exposés à des concentrations de CO2 aussi faibles que 0,1 %, les petits « manifestaient également une anxiété accrue ».
En outre, l’exposition au CO2 a un impact significatif sur le taux de fertilité des rats mâles adolescents.
Dans une étude examinée, l’exposition à 2,5 % de CO2 pendant 4 heures a induit des « signes pathologiques de diminution de la fertilité dans les testicules des rats ».
« En se basant sur le niveau de 2,5 % avec des dommages marqués à la fonction des testicules et un facteur de sécurité minimum de 5, une limite d’exposition pour les adolescents mâles [humains] doit être fixée à 0,5 % pour un maximum de 4 heures par jour », résument quatre citations.
Le document explique un fait scientifique fondamental : « Le niveau de dioxyde de carbone dans le sang de la mère doit toujours être inférieur à celui de l’enfant à naître. Cela est nécessaire pour assurer la diffusion du CO2 du sang fœtal dans la circulation maternelle via le placenta ».
Des obligations mises à mal
Lors de l’examen des résultats obtenus, l’équipe a vivement critiqué les prescriptions relatives aux masques de protection, estimant que la base scientifique faisait tout simplement défaut.
Elle souligne que : « Compte tenu de la faible efficacité des masques antiviraux, la tendance générale à imposer le port du masque, même pour les sous-groupes vulnérables, ne repose pas sur des preuves scientifiques solides et n’est pas conforme à l’obligation de protéger les enfants nés ou à naître d’éventuelles influences néfastes ».
La procédure actuelle - dite « préventive » - concernant les obligations de port du masque dans de nombreux pays du monde et en particulier dans les écoles ne semble pas conforme à la déclaration d’Helsinki, à la déclaration de Lisbonne et au code de Nuremberg, concluent-ils.
Mais les enjeux sanitaires ne se limitent pas au dioxyde de carbone : « Dans cette étude, nous nous sommes concentrés sur le CO2, mais d’autres agents nocifs présents dans les masques et contribuant à des effets toxicologiques à long terme, tels que l’inhalation de microfibres synthétiques, de composés cancérigènes et de composés organiques volatils, pourraient également jouer un rôle dans le cadre de notre recherche ».
Des limites dues au peu de données expérimentales humaines sur le port du masque
Les auteurs précisent que leur étude présente certaines limites.
Par exemple, « les mesures effectuées chez les humains utilisant des masques et dans le cadre d’expériences animales avec du dioxyde de carbone à faible concentration sont reproductibles, mais les effets sur la population n’ont pas pu être quantifiés au-delà des informations disponibles parce qu’il y a trop peu d’études qui examinent la relation de cause à effet entre le port du masque et les fausses couches, l’infertilité et les troubles du développement neurologique ».
« Parce que de telles expériences humaines ne sont pas éthiquement défendables, il n’y a pas de données expérimentales humaines pour soutenir notre hypothèse de la toxicité du CO2 pour les femmes enceintes, les enfants et les adolescents qui portent un masque », ajoutent-ils.
Rédacteur Albert Thyme
Source : Excess CO2 Exposure From Mask Mandates Behind Spike in Stillbirths, Posits Peer Reviewed Study
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.