Nous passons le tiers de notre vie à dormir. Loin d’être une activité inutile, le sommeil est d’importance capitale pour l’homme. Selon les chiffres, un Français sur cinq s’avoue peu satisfait de son sommeil en termes de qualité et de quantité. Véritable enjeu de santé publique, le sommeil fait l’objet en France d’une réflexion nationale annuelle, généralement fixée le troisième vendredi du mois de mars. Depuis l’an 2 000, la journée du sommeil remet chaque fois au goût du jour les précieux avantages d’une nuit vraiment réparatrice.
Une journée du sommeil pour optimiser nos nuits
Le sommeil est une fonction très structurée et assez complexe. D’après les recherches, il se subdivise en cycles et en stades. Le cycle dure en général 90 minutes, s’articulant autour des deux premiers stades : un sommeil léger suivi d’un sommeil lent profond. Au bout de ce cycle de 90 minutes apparaît ce qu’on appelle le « sommeil paradoxal », le siège des rêves. Une nuit de sommeil typique comprend une suite de quatre ou cinq cycles.
En fait, le rythme du sommeil n’est pas uniforme. Chacun a un rythme différent qui dépend de sa constitution physique et de ses besoins. Tout le mécanisme est régi par notre cerveau soumis à des « horloges » situées dans l’hypothalamus. L’endormissement et le réveil se produisent à peu près à la même heure, d’où la notion d’horloge. Il convient de bien observer à quelle heure nous nous endormons et à quelle heure nous nous réveillons afin de s’y conformer le plus régulièrement possible. C’est la condition nécessaire pour bien gérer son sommeil, donc pour préserver une bonne hygiène de vie en évitant ainsi de potentiels troubles du sommeil.
Un temps de sommeil à géométrie variable
Certains d’entre nous, les « longs dormeurs » ont besoin de neuf heures de sommeil par nuit alors que d’autres se contentent de trois à cinq heures de sommeil. Le record de « petits dormeurs » serait détenu par un Australien qui ne dort que trois heures trente par nuit. Par ailleurs, le temps de sommeil varie avec l’âge : les séniors dorment beaucoup moins que les nourrissons ou les adolescents… « La durée de sommeil dont on a besoin est celle avec laquelle on fonctionne bien le lendemain » préconise l’auteur du site présenté récemment par le Comité départemental d’éducation pour la santé (Alpes- de-Haute-Provence).
Au cours de la journée du sommeil organisée à l’échelon national, professionnels de santé, chercheurs et autres experts présentent au public les mécanismes du sommeil afin que chacun optimise les heures passées dans les bras de Morphée. Le sommeil, lui aussi, obéit à la formule : « Connais-toi, toi-même » !

Dormir : est-ce vraiment utile ?
Le sommeil reste la clé de notre santé à plus d’un titre. Son rôle est multiple :
- Il nous permet de récupérer, de faire le plein d’énergie pour aborder le jour suivant dans les meilleures conditions.
- Il stimule la croissance. C’est grâce au sommeil que le nouveau-né grandit et se développe harmonieusement.
- Il stimule les fonctions d’apprentissage. Il est indispensable, notamment aux enfants, de bien dormir pour être capable d’assimiler de nouvelles connaissances. Le sommeil affine et purifie les connexions du cerveau.
- Il améliore notre capacité à mémoriser. Des recherches récentes tendent à associer le manque de sommeil aux maladies dégénératives.
- Il stabilise l’humeur. Une nuit agitée ou trop courte vous rendra irritable à souhait.
Qui plus est, le sommeil régule les fonctions biologiques, celles du foie, des reins, etc. De nombreuses recherches ont établi un lien entre l’obésité et le manque de sommeil. Il apparaît que la mauvaise qualité de sommeil produit le dérèglement des hormones liées à la faim et à la satiété.
Après cet exposé non exhaustif des diverses propriétés du sommeil, nul ne saurait nier son impact indéniable sur la santé. Dormir, c’est aussi important que boire, manger, ou respirer. Dormir mieux, c’est vivre mieux. Dormir peu, c’est dangereux pour soi et pour les autres ! La journée du sommeil est là pour nous en convaincre.
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