Dans la Chine ancienne, et selon les principes bouddhistes, les gens croyaient que tout dans ce monde était le résultat de causes et d’effets. Les graines semées dans le passé deviennent les fruits de l’avenir. Lorsque nous appliquons ce principe aux interactions entre les gens, ce qui semble être une rencontre fortuite est en réalité inévitable.
Relations karmiques
Il y a peut-être une raison derrière chaque rencontre dans notre vie. Selon le dharma bouddhiste et de nombreuses religions dans le monde, notamment le chamanisme, l’hindouisme, l’islam, le taoïsme moderne, la mythologie nordique et même les premières religions chrétiennes, la mort n’est qu’une continuation de la vie, l’esprit se réincarnant pour connaître à nouveau la vie sous une autre forme ou une autre personne. Le principe de cause à effet peut donc s’appliquer à plusieurs vies, comme le montre l’histoire suivante tirée des écritures bouddhistes.
Au cours d’une vie, un marchand aperçut une souris morte sur le bord de la route, exposée au soleil brûlant.En voyant la petite carcasse, il se couvrit le nez et partit avec dégoût. Puis vint un érudit dont la compassion fut éveillée lorsqu’il vit la créature morte. Il estima qu’il était honteux de laisser le pauvre animal pourrir au soleil et l’enterra sur place.
Le marchand se réincarna plus tard en Ananda, l’un des dix disciples du Bouddha Shakyamuni, connu comme « le plus savant ». Un jour, Ananda rencontra une vieille femme qui le gronda sans raison et ne voulut même pas lui donner un verre d’eau. Le Bouddha Shakyamuni demanda à Shariputra, un autre de ses disciple, connu comme le « le plus sage », de s’excuser auprès de la vieille femme pour ce qui avait pu l’offenser, mais la femme était si heureuse de voir Shariputra qu’elle lui fit une offrande.
Ananda était très perplexe. Le Bouddha l’éclaira en lui donnant l’explication suivante : « Cette vieille femme est la souris morte que tu as évitée dans le passé, et Shariputra était le savant qui l’a traitée avec compassion. Comme tu peux le voir, ta seule pensée du moment, qu’elle soit bonne ou mauvaise, a donné lieu à différentes relations karmiques, de sorte que la vieille femme t’a traité différemment. »
Tout dans ce monde tourne autour des rencontres. Comme l’a dit Shakyamuni, « Dans cette vie, qui rencontre qui est une question de cause à effet ». S’il y a une dette karmique, on ne peut que rencontrer la personne à laquelle on est destiné. Lorsque la dette karmique est résolue, même si on fait tout pour garder la personne près de soi, celle-ci ne pourrait pas rester.
L’Avatamsaka Sutra, l’un des sutras Mahāyāna les plus influents du bouddhisme d’Asie orientale, dit : « Tous les résultats découlent des causes. » Chaque rencontre dans la vie est un lien prédestiné et a pour but de régler les dettes positives ou négatives. Ce n’est pas différent des retrouvailles après une longue séparation.
La vie est un voyage tumultueux. Si nous traitons chaque rencontre comme une bénédiction, nous pouvons considérer chaque personne qui entre dans notre vie comme quelqu’un qui est censé être là. Chaque rencontre nous apporte quelque chose. Les personnes qui nous aiment nous apportent de la chaleur. Les personnes qui nous détestent nous apprennent à être courageux. La douleur peut faire grandir les gens et la frustration peut les rendre forts.
Tout ce qui apparaît dans votre vie l’enrichit
À une époque plus récente, un homme avait placé un anneau de fer autour d’un orme, auquel il attachait le bétail de sa famille. Au fil du temps, l’anneau de fer a entaillé l’arbre de plus en plus profondément, laissant des cicatrices profondes sur l’écorce de l’arbre.
Une certaine année, une maladie bactérienne des plantes s’est répandue dans toute la région. Aucun des arbres n’a survécu, sauf l’orme avec l’anneau de fer. Cet arbre est toujours vivant aujourd’hui, plein de vie et de vitalité. L’anneau de fer qui lui a donné ses cicatrices a également inhibé l’infection bactérienne. Si un arbre peut être renforcé par une blessure, qu’en est-il des Hommes ? Comme l’a dit le philosophe Friedrich Nietzsche, « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts ».
La douleur et la souffrance que l’on endure dans la vie peuvent être considérées comme les outils qui façonnent la résilience. Si le hasard n’existe pas, toutes les personnes qui apparaissent dans notre vie ont une relation karmique profonde avec nous. Si quelqu’un nous laisse des cicatrices, elles peuvent nous servir d’armure pour l’avenir.
Lorsque nous sommes blessés, la meilleure façon d’aller de l’avant est de l’accepter. Être capable d’accueillir chaque rencontre peut nous aider à en retirer un enseignement précieux. S’il s’agit d’affinité prédestinée, alors nous serions sages de chérir chaque « rencontre fortuite ».
Rédacteur Swanne Vi
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